📰 Rediffusion | Webinaire #6 | Théorie vs pratique
Sophie Villeneuve, spécialiste du sens dans les démarches de transformation était notre invitée lors de la 6e édition du webinaire Théorie vs Pratique, placé sous le signe de la discussion.
[ Nouvelles ]
Je vous l’annonçais en introduction de mon dernier article. Nous repartons vivre en France dès cet été. Pour comprendre les raisons de ce changement, vous pouvez lire ce texte si cela vous tente.
Ce n’est pas un adieu, je vais continuer de travailler avec le Québec. Mes activités demeurent même si mon entreprise se transforme. IDN Conseil va changer de nom et de siège social mais mes formations et services restent les mêmes. Je vais organiser un 5@7 de départ le 4 juillet prochain à Lévis, avec une belle activité à faire en équipe, je vous envoie plus d’infos très vite.
Sophie Villeneuve, accompagnatrice à la transformation des organisations était à nouveau notre invitée pour notre 6e édition de notre webinaire Théorie vs Pratique avec Carl Laperrière-Marinelli, Directeur Lab Omnicanal Desjardins.
Sophie Villeneuve nous a rappelé quelques éléments de concepts et nous avons eu l'occasion d'échanger autour de cas concrets.
Merci pour votre participation !
Voici le lien de l’enregistrement si vous souhaitez voir ou revoir nos échanges.
Retrouvez également mon entrevue avec Sophie dans cet article.
Et quelques-unes de mes notes dans l’article ci-dessous 👇
Sommaire
La complexité du sens
Les dimensions du sens
Les différents signaux
L’histoire, un levier incontournable
Se donner le temps
La complexité du sens
Le sens, c’est ce qui rend cohérent les choses que nous faisons.
Sophie Villeneuve le représente comme un fil rouge, une boucle infinie qu’on peut suivre pour ne pas se perdre. Il est un peu comme l’humeur de l’organisation.
Une humeur parfois difficile à suivre dans un notre environnement BANI ou VICA, avec une gestion à distance d’équipes éparpillées.
Avant, le monde était compliqué, un peu comme un cube Rubik. Mais maintenant, il est complexe et volatile, on rentre dans l’univers de l’ADN.
La complexité, c’est ne pas pouvoir se saisir des choses.
La difficulté d’ailleurs pour les organisations, c’est bien d’éviter de perdre le sens.
Les dimensions du sens
Éviter de perdre le sens, ou le nourrir, est une responsabilité partagée.
Elle est à la fois individuelle, collective et organisationnelle.
Individuelle car chacun peut trouver des solutions pour que la boucle ne se casse pas.
Collective car on doit comprendre ensemble et s’accorder sur des solutions communes.
Organisationnelle car on a besoin de fondations comme une stratégie globale ou des processus clairs.
Chaque “niveau” détient des clés pour ne pas perdre ou gagner du sens. Mais, il n’y a rien de linéaire, il n’y a pas de début, ni de fin. On peut juste mettre en place des conditions favorables pour éviter que la boucle ne se casse.
Cette idée de dimensions très fluctuantes ne va pas à l’encontre d’avoir des processus linéaires ou des plans stratégiques. En effet, la planification et la structure font partie des conditions favorables qui permettent de jalonner le temps.
Avis aux leaders : il faut agir sur chacune des dimensions, pas seulement au niveau individuel, il y a plusieurs fils à tirer qui n’appartiennent pas qu’aux gestionnaires ou aux leaders.
D’ailleurs, n’oubliez pas que la stratégie appartient à tous, en référence au livre The One-Hour Strategy.
Les différents signaux
On ne peut pas vraiment piloter le sens, mais on peut observer ses signaux.
Par exemple, pendant la pandémie, le fil du sens était assez solide. Nous étions ralliés autour d’un sens commun. On pouvait observer une mobilisation naturelle autour de solutions, un respect des règles pour le bien commun, des communications claires qui comblaient le besoin d’information.
Dans un environnement normal, le sens devient moins évident et se transforme facilement un enjeu.
Voici quelques exemples de signaux, notamment issus de vos réponses Slido :
Le langage commun est un signal intéressant. À un moment, on se rend compte qu’il y a comme un vocabulaire commun entre les personnes qui travaillent ensemble. C’est un signal de sens parce qu’on partage des représentations uniques. C’est l’identité du collectif.
L’histoire, un levier incontournable
Un des leviers forts du sens, c’est l’histoire.
Il ne faut pas oublier d’où on vient, quelle est notre histoire, ce que nous avons déjà accompli. Il faut valoriser l’existant pour se propulser dans l’avenir.
Par exemple, Desjardins a su construire son identité autour d’une histoire, celle d’un homme qui a donné une place aux citoyens. Si on reprend l’exemple de la pandémie, on peut observer que tout d’un coup, nous avons vécu la même histoire, même si ce n’était pas tous dans les mêmes conditions.
Lorsqu’on met en place des projets de changements, il ne faut surtout pas faire table rase, bien au contraire, il faut s’appuyer sur ce qu’il s’est passé avant, sur ce qui a mené au projet.
Les histoires sont incontournables pour comprendre la complexité et nourrir le sens.
Se donner du temps
Aujourd’hui, on accorde peu de temps à l’idée de ne pas perdre le sens dans une organisation.
Pourtant, c’est une valeur essentielle qui va donner des résultats à long terme. Il n’y a pas de productivité directement associée au sens, mais cela va créer du collectif, de l’adhésion, de l’engagement, de la motivation, de l’envie au travail, ce qui est fondamental pour une entreprise.
Observez vos signaux et consacrez-y du temps pour voir émerger toute la valeur du sens.
Merci pour votre lecture. Retrouvez l’ensemble de mes publications ici.