📦 Nous vivons trop de changements en même temps, que faire pour aider mes équipes ?
Nous vivons dans une période où tous les changements arrivent en même temps. Comment accompagner mes équipes pour qu’elles ne soient pas trop essoufflées ?
Chaque mois, je répond à une question posée par mes clients. J’écris un article, je fais un dessin ou je construis un outil. Thèmes abordés : stratégie d’entreprise, plan stratégique, transformation organisationnelle, gestion du changement, leadership, responsabilité d’entreprise.
Un contexte culturel
On observe une accélération des changements dans les organisations. C’est un phénomène généralisé dû, entre autres, à 2 éléments :
Une culture de l’urgence issue d’un rétrécissement des horizons stratégiques et politiques des organisations, privées comme publiques.
Une technologie et des systèmes informatiques rapides d’exécution qui donnent la cadence à l’homme plutôt que l’inverse.
Ces éléments nous font tomber dans 2 travers :
Nous faisons beaucoup de plans et de projets car tout est urgent.
Nous courrons derrière la technologie qui va plus vite que nous.
Ceci nous amène sur un terrain dangereux : l’essoufflement et la saturation. Nous sommes fatigués de toute cette agitation et nous n’arrivons pas à suivre.
Faire le tri
Dans ce contexte de turbulence et de saturation, il n’y a pas 36 possibilités.
Il faut nécessairement faire le tri.
Entre le changement de système, la fusion avec une autre équipe, l’arrivée du nouveau gestionnaire, la transformation agile et le nouveau projet de sécurité, c’est facile de ne plus savoir ou donner de la tête et de se sentir submergé. C’est ce que l’on appelle la saturation au changement.
La solution est aussi simple que difficile à appliquer.
Il faut choisir et prioriser. Il faut faire des plans qui ont du sens.
Cela signifie qu’il faut prendre conscience que tout ne peut pas être réalisé. Il faut faire des choix mais des choix collectifs car les changements ne concernent jamais qu’un seul secteur. Cela demande du courage et beaucoup d’arrimage dans l’organisation. Il faut également pouvoir démontrer à sa hiérarchie qu’on ne peut pas ajouter des projets les uns sur les autres sans en retirer.
Garder ses équipes mobilisées, c’est respecter leur capacité.
Communiquer
La saturation peut aussi être une perception.
Il est possible que l’on se sente écrasé par ce contexte de turbulence alors que tout ne nous concerne pas. C’est ce que l’on appelle la saturation perçue.
Dans ce cas, la solution est de réduire cette perception par des communications.
L’idée et de démontrer qu’il n’y a pas tant de changements que cela et que les plans sont réalistes. Voici 3 pistes d’action :
1️⃣ Regrouper les changements
Au lieu de communiquer par petit morceau ou par projet, il vaut mieux communiquer par thème et se concentrer sur ce qui va réellement changer. Il faut communiquer sur ce qui est concret pour les gens et oublier les grandes explications de mécanismes de projet ou de transformation.
Par exemple, on ne communiquera pas sur les 3 projets qui concernent le point 3.1 du plan stratégique, on communiquera sur la vision d’expérience client que l’entreprise veut atteindre avec les 2 changements qui se concrétisent à court terme pour les employés.
2️⃣ Expliquer les liens entre les changements
On a tendance à communiquer sur différents projets sans prendre le temps d’expliquer les liens entre eux et la cohérence des actions. Ceci alimente le sentiment de saturation.
Lorsque l’on a 3 projets dont les objectifs se croisent, il faut l’expliquer pour créer du sens et montrer l’objectif qui est partagé par les différentes équipes.
Par exemple, au lieu de parler dans une infolettre de 3 projets de manière séparée, on parlera de l’objectif commun en premier lieu, puis des projets qui y contribuent.
3️⃣ Synchroniser les communications
Si chaque projet communique à son rythme et selon son propre calendrier, cela ne peut qu’inspirer un sentiment de trop plein. Il vaut mieux prévoir un calendrier global et s’entendre sur communications regroupées au bon moment pour les équipes qui reçoivent l’information.
Cela peut prendre la forme d’une infolettre commune, de courriels conjoints ou de présentations réalisées en partenariat avec d’autres équipes. C’est un exercice d’arrimage et une excellente habitude pour communiquer la bonne chose au bon moment.
En conclusion
En général, il y a autant de saturation perçue que de saturation réelle dans les organisations.
Alors, il faut combiner les stratégies :
Choisir et prioriser pour faire des plans qui respectent la capacité des équipes
Regrouper les changements, expliquer les liens et synchroniser les communications.
Merci pour votre lecture.
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